Ils sont environ 300 personnes vivant dans ce village sibérien de Bakhtia toute l'année, et il donne un nouveau sens au mot "à distance". Il n'y a pas d'eau courante, pas de téléphone, pas d'accès immédiat aux hôpitaux ou autres de l'aide médicale. La zone entière est recouverte de glace et la neige ne se retire seulement que quelques mois de l'année - pour le reste de l'année, la température est bien en dessous de zéro. La seule façon d'y arriver est par bateau ou par hélicoptère, à condition que la météo soit bonne.
Les familles qui vivent dans les températures sous zéro de la Sibérie taïga ont fait l'objet d'un documentaire appelé Happy People 2013 : Une année dans la taïga. Les images, capturées par un cinéaste qui a passé un an dans ce village reculé, montre un mode de vie qui n'a pas beaucoup changé au cours des cent dernières années. Ils ont une relation indéniablement étroite avec la terre, s'appuient sur leurs chiens pour la chasse, la camaraderie et la survie,  grâce à des légumes, la pêche, et des racines, de plus en plus. Aujourd'hui, ils ont accès à des équipements modernes comme des tronçonneuses et des motoneiges, mais à part cela, leur mode de vie - et certainement leurs valeurs - peuvent paraître plus familières à nos ancêtres de l'âge du fer qu'à nous.
C'est un style de vie qui nous semble absolument étranger, où les nuits s'allongent et les températures plus froides ce qui donne la plus grande inquiétude pour la survie. C'est un concept déroutant dans un monde où une grande partie de la société occidentale. Dans Bakhtia, ils passent leurs étés à stocker suffisamment de fournitures pour tenir à travers les longues journées sans fin des ténèbres de l'hiver.
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