La réélection de Macron, c’est un peu comme une chute au ralenti, ça pourrait faire penser à l’accident de bagnole de Piccoli dans “les Choses de la Vie”.

Tout le monde sait qu’on va se fader cinq années de merde absolue, mais personne ne bouge. Fatalitas, les gars !

La France va progressivement s’installer dans la partition et les conflits locaux, la police et gendarmerie vont finir par riposter contre les ordres de Beauvau, les gens refuseront la violence qui leur est faite et ils se défendront, la pseudo-justice qui voudra les punir se fera chier dans les doigts… Malaise ! À force de rébellions et de cabrages auxquels les préfectures répondront par de grandes phrases vides, c’est l’État qui se videra des reliefs de sa substance.

La République ne sera plus qu’une coquille vide de tout, nos amis ingénieurs et philosophes venus du sud brûleront une église, puis deux, ils profaneront les tombes des cimetières kouffar pour se venger des tranches de jambon jetées dans les rayons halal, enfin ils égorgeront à nouveau un prêtre, flingueront un rabbin, décapiteront un prof peut-être… tandis qu’ils trucideront mille anonymes en faits divers, profitant de l’admirable silence des salles de rédaction.

Au ralenti, nous nous vautrons dans une situation absolument irrattrapable dans les urnes. La France s’enfonce dans la survie. Au ralenti.

Souvenez-vous : à la fin, le voilier s’éloigne et Piccoli se noie. Romy, si belle pourtant, pleure le bonheur qu’on lui a volé.
J.-M. M.