La moitié du Sénat sera renouvelée lors d’un vrai faux scrutin dimanche 24 septembre 2023. 170 sièges sur 348. Un zeste de pudeur démocratique oblige à qualifier « d’élection indirecte » ce simulacre de démocratie. Dont le peuple est exclu. Il serait plus juste de parler de mafia des politicards puisqu’on reste entre soi. Un collège électoral fermé de 160 000 grands électeurs, formé de députés et sénateurs, conseillers régionaux, départementaux et municipaux. La crème de nos terroirs.

Pour en rajouter dans le flou artistique, sans se soucier de l’égalité républicaine, on vote par listes à la proportionnelle dans les collectivités territoriales ayant au moins trois sénateurs. Dans les petits territoires, chacun se présente seul, ou en binôme avec son suppléant. Une pseudo-élection majoritaire à deux tours départage alors les candidats. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Parfois il n’y a qu’un seul candidat. Comme dans tous les régimes totalitaires. Les impétrants et leurs entourages se sont entendus à l’avance, après des pourparler et des tractations frappés du sceau du secret… Pourquoi demander l’avis du peuple quand on peut s’en passer ?
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Le Sénat est une maison de retraite pour privilégiés de la politique