la mer devait paraître plus belle avec les dorures et sculptures,
leurs reflets aussi,
des poupes des galions qui se multipliaient sans fin sur ses étendues ;
ces navires dont les châteaux arrières rivalisaient alors de beauté
avec les vagues et l’écume océanes elles-mêmes
(sans parler de leurs voiles perdues dans les bleus nuancés des immensités,
leur blancheur pour trancher des rigueurs possibles,
dessinées constamment par les variations du vent moteur,
des voiles qui allégeaient l'ensemble de la vue - la grâce hasardée) ;
et comme preuve,
fascinés par ces visions,
les grands peintres de l'époque n'ont eu de cesse
de le reproduire ce beau paysage ;
le legs affirmé dans le cadre,
cette mémoire de mer limitée,
le cadre limitant l'illimité
Pierre Cressant