Un chahut soudain crève le gris
Au-dessus de nos têtes
Une grande marée de mouettes
Inonde le ciel
On se demande ce qui les attire
Si loin dans les terres
À croire que nous ne sommes pas
Les seuls
À nous laisser dérouter
À coup sûr
Leurs boussoles sont déréglées
Sinon pourquoi quitter la côte
Leurs bandes folles
Disputent le ciel aux passereaux
Dérangent le vol gras
Des pigeons
Filles légères sur le dos du vent
Leurs cris haut perchés
Mettent l’espace en pièces
Comment ne pas entendre
Ce cri des mouettes
Au-dessus d’un pays
Où la mer n’est pas
Florence St Roch