Comme tous les pilotes de Kamikaze, Horiyama a été invité à écrire une lettre qui devaient être envoyée à sa famille après sa mort. Il a dit : «J'étais un enfant irrespectueux et j'ai obtenu de mauvaises notes à l'école. J'ai dit à mon père que j'étais désolé d'être un si mauvais étudiant et d'avoir écrasé trois avions pendant les exercices d'entraînement. Et que je regrettais que le cours de la guerre semblât se retourner contre le Japon. Je voulais faire mes preuves pour lui, et c'est pourquoi je me suis porté volontaire pour rejoindre l'unité d'attaque spéciale.
"Mais ma mère était bouleversée. Juste avant sa mort, elle m'a dit qu'elle n'aurait jamais pardonné à mon père si j'étais mort dans une attaque kamikaze. Je suis donc reconnaissant à l'empereur qu'il ait arrêté la guerre.
Une autre de ces lettres, écrite par Adachi Takuya, âgé de 23 ans, à ses parents avant sa mort en tant que pilote Kamikaze, le 28 avril 1945, a été conservée dans son intégralité :
"Honorable Mère et Père,
La difficulté du voyage que vous avez fait pour me voir était clairement évidente dans vos cheveux déréglés et dans les creux sous vos yeux, cela m'a donné envie de plier mes genoux et de vous adorer. Vos rides étaient le témoignage vivant des douleurs que vous avez vécues pour m'élever. Les mots ne pouvaient exprimer mes sentiments, et ce que je disais était superficiel à l'extrême.
Pourtant, bien que conscient du peu de temps que nous avions, j'ai vu dans vos yeux et dans votre regard tout ce que vous vouliez dire mais ne pouviez pas.
Quand vous avez pris ma main, j'ai ressenti un sentiment de profondeur, contrairement à tout ce que j'ai vécu depuis que je me suis enrôlé - comme être un bébé qui désirerait à nouveau la chaleur de l'amour d'une mère. C'est parce que je me baigne dans la beauté de votre dévotion profonde que je peux être un martyr pour vous, car dans la mort je vais dormir dans le monde de votre amour. Je pleure en pensant au sushi que vous prépariez avec tant de soin, car c'était comme mettre votre amour sur mes lèvres. Bien que je mangeais peu, c'était le repas le plus délicieux de ma vie.
Honorable Mère, même si je n'ai jamais pu accepter pleinement l'amour que vous m'avez donné, j'ai reçu tant de sagesse de vous. Et Père, vos paroles silencieuses sont sculptées profondément dans mon cœur. Avec cela je vais pouvoir me battre avec vous tous les deux. Même si je devais mourir, ce sera avec un esprit de paix.
Je veux dire cela de tout mon cœur.
La zone de guerre est l'endroit où ces belles émotions sont mises à l'épreuve. Si la mort signifie un retour à ce monde d'amour, il n'y a pas lieu de craindre. Il ne me reste plus qu'à continuer et à remplir mon devoir.
A 16 heures, notre réunion était terminée. En vous observant partir, j'ai tranquillement agité la main en signe d'adieu."