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Les loups et les dingos sont entrés dans Paris !!!
Les vœux du monarque Manu le Fol
Il y a quelques mois je vous racontais qu’en classant des archives familiales, j’avais retrouvé une missive écrite par un aïeul, Jean-Aymard de Séconlat, petit hobereau cévenol qui a passé sa vie à parcourir le vaste monde. Je ne puis mettre en doute l’authenticité de ses écrits mais je ne saurais trop vous dire où se situe le pays, appelé « Cellezécie », dont il décrit les travers, us et coutumes ?
Qu’il vous suffise de savoir qu’il était peuplé de « Cellezéceux », un peuple étrange divisé en diverses ethnies qui se faisaient la guerre entre elles, pour le plus grand bonheur de son souverain qui ne se maintenait au pouvoir que grâce à ces querelles tribales qui fracturaient la nation.Mon aïeul a laissé des notes manuscrites sur le règne – ô combien calamiteux ! – dudit souverain, le marquis Emmanuel de Morveux d’Énarque, un petit jeune homme au regard halluciné. Ne vous y trompez pas, cet homme était marquis comme je suis archevêque. En fait, il avait épousé une vieille gourgandine dont la famille fit fortune dans la fève de cacao et tenait boutique de chocolat au Touké, un port de mer où l’on pêchait la morue (mais surtout dans les bars montants et les bouges mal famés pour marins en goguette).
C’était un parvenu vaniteux, un nouveau riche, porté au pouvoir par un banquier apatride, fils de Canaan. Il avait succédé à toute une lignée de bons à rien, aigrefins, brigands et autres gibiers de potence. Les plus connus, parce que les pires, furent le comte Fiscard de Chamalières, un coureur de jupons, totalement dépravé et qui jouait de l’accordéon pour faire populo ; François de Jarnac, baron de Latché et de l’Observatoire, aussi machiavélique que manipulateur ; Jacques Chiraclure, seigneur d’Ussel et d’Upoivre, fainéant comme une couleuvre et menteur comme un arracheur de dents ; Nicolas Sarkozizi, un bouffon qui parlait couramment le « Kasstoipovkon », dialecte vulgaire propre à son ethnie ; François le Mou, seigneur de Tulle, un porcelet sudoripare, obsédé par son bas-ventre au point de sortir nuitamment de son palais pour aller culbuter quelques ribaudes.
Le pays, mal gouverné par des dirigeants incompétents et corrompus, se laissa berner par le jeune Emmanuel, toujours accompagné de son épouse (née Trogneugneux) qui était à la fois sa duègne, sa mère, sa maîtresse et sa femme. Il faut vous dire qu’en « Cellezécie » des tribus tentaient d’imposer la polygamie, et le jeune Marquis présentait l’avantage d’offrir quatre femmes en une seule, ce qui aurait dû coûter moins cher aux finances – donc aux contribuables – du pays.
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Tags : –, marquis, jeune, pays, « cellezecie »
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