On ne sait rien d'un marin
tant qu'il n'a pas affronté une tempête,
un naufrage, un sauvetage, la mort.
L'abîme franchi, l'homme devient plus obscur, plus opaque.
Alors, seulement, on peut espérer le connaître.
Après ses bagarres avec la nature,
semblables à celles qui éclatent entre les hommes.
Et les hommes sont ce qu'ils sont.
Un capitaine est bien forcé d'accepter ceux que recrute la compagnie.
Il ne les choisit pas.
Il y a vraiment peu de choses que l'homme choisit dans sa vie.
Le plus souvent, c'est lui qui est choisi.
Francisco coloane