Jeremy Stubbs
Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une grande réforme de l’éducation à la sexualité pour l’année 2023-2024. S’agira-t-il de généraliser un programme axé sur le bon sens et la prévention des dangers pour les jeunes (grossesse non désirée, maladies, agressions…) ou d’imposer les folies de la théorie du genre ?
Fin juin, avant son départ en tant que ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye a annoncé « un plan national ambitieux » de formation d’intervenants préposés à l’enseignement de l’éducation à la sexualité. En mars, trois associations, SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial, ont porté plainte contre l’État, car ce dernier ne respecte que de manière très inégale l’obligation d’assurer un minimum de trois séances annuelles, au premier et au second degrés, consacrées à l’éducation à la sexualité.
Certes, jusqu’ici, il y avait un manque de clarté : qui est-ce qui précisément devait assurer ces séances ? Quel devait en être le contenu ?
Anguille sous roche ?
Le nouveau « plan ambitieux », qui doit être finalisé en novembre, est censé donc dissiper cette incertitude et établira un programme précis. Parmi les objectifs fixés : encourager l’égalité filles-garçons et sensibiliser les enfants à la notion de consentement dans les relations sexuelles. Tant mieux ! Mais un autre objectif vise « la lutte contre toutes les formes de discrimination liées à l’identité de genre ou l’orientation sexuelle réelle ou supposée ».
C’est ici qu’il pourrait y avoir anguille sous roche, et il faudra que les parents et les citoyens en général soient vigilants. Car, pour lutter contre les discriminations concernant l’identité de genre, il faut familiariser les enfants avec cette notion qui, sous la forme promue par les idéologues, n’est jamais simple.
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