Que l'on adhère ou non à la religion, il est indéniable que les croyances religieuses des individus et des sociétés ont profondément façonné le mond.
De Notre-Dame de Paris aux sanctuaires shinto du Japon, ces rappels matériels de croyances immatérielles sont souvent imposants, distincts.
Certains objets, parfois, sont assez petits et apparemment banals pour le spectateur moyen. (listverse)

Une petite boîte en pierre ...

Plus un personnage historique est important (et / ou controversé), plus son histoire est examinée de près. Personne ne conteste l’existence du dramaturge grec Diocles of Phlius, par exemple, même si son œuvre est à peine connue source antique solitaire. Mais avec Jésus de Nazareth, qui prétend être fils de Dieu sur la terre, le sujet est beaucoup plus chaudement débattu. Les sceptiques ont également tendance à négliger les écrits chrétiens contemporains comme insuffisants, en raison de la foi des écrivains.

Cela nous amène à une simple boîte en pierre découverte en Israël à la fin du XXe siècle. Cela semble anodin et le serait sans anomalie, sauf pour trois facteurs : l'âge, le but et l'inscription. La boîte est assez vieille et remonterait de 20 av. à  70 apr. J.-C. Son but était de servir d'ossuaire, un lieu de repos final compact pour les ossements humains, souvent utilisé lorsque la sépulture est rare.

L'inscription araméenne se lit comme suit: "Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus."

Lorsque l'existence de l'ossuaire a été rendue publique en 2002, il est rapidement devenu le centre d'une tempête de feu dans les milieux de l'archéologie biblique. Les experts se sont précipités pour effectuer des tests sur elle; certains ont accusé le propriétaire de la boîte d’avoir falsifié l’inscription; d’autres ont spéculé fébrilement sur l’importance des mots de l’inscription. Un professeur de l’Université de Tel-Aviv, examinant le dossier de milliers d’ossuaires existants, a noté que l’identification du frère du défunt sur un ossuaire était extrêmement rare, probablement seulement dans les cas où le frère ou la soeur était considéré comme une personne de grande importance. Le professeur a également analysé la probabilité que plusieurs personnes correspondent au profil du défunt (habitant près de Jérusalem, nommé James, avec un père nommé Joseph et un frère nommé Jésus) au cours de la période considérée, et a constaté que cette probabilité était extrêmement faible. .

Les tests chimiques de la boîte ont donné des résultats contestés. Certaines analyses concluent que l’inscription est moderne, basée sur la chimie de la surface à l’intérieur des lettres, tandis que d’autres soulignent que les nettoyants modernes pour artefacts peuvent modifier la composition chimique de la surface d’un objet. Le côté favorisant l'authenticité a produit d'autres analyses, axées sur les microfossiles, qui suggèrent que l'inscription est authentique et date de la même époque que la boîte elle-même.

Certains chrétiens ont trouvé troublante la description d'un «frère» de Jésus, puisque traditionnellement, Jésus de Nazareth était le seul enfant de Joseph et de Marie. Cependant, des traditions chrétiennes de longue date indiquent que le mot utilisé pour «frère» est utilisé tout aussi souvent pour signifier «demi-frère» (issu d'un mariage précédent d'un parent) ou «parent» (c'est-à-dire un parent plus éloigné, tel que un cousin). En fait, cette tradition même explique déjà un homme appelé le frère de Jésus, Jacques le Juste, qui fut l'un des premiers évêques de Jérusalem et qui fut martyrisé. Les chrétiens le vénèrent aujourd'hui en tant que saint.

Alors, l’inscription est-elle le signe d’un faussaire moderne bien versé dans la tradition biblique ou d’une authentique revendication de l’existence de Jésus et de l’un des premiers saints du christianisme ? Le verdict reste en suspens. Puisque l'ossuaire est disponible pour une exposition publique, les curieux voudront peut-être le chercher eux-mêmes.