L’anticolonialisme et la propagande anti-française ont envahi les quartiers sensibles et l’université, pendant que les médias prônaient l’autoflagellation culturelle.
À l’heure où chacun s’interroge sur les causes du soulèvement qui vient de traverser nos banlieues « sensibles », il n’est pas inutile de rappeler ce qui se disait déjà au moment de la sanglante équipée de Mohammed Merah qui fit sept victimes dont trois enfants. Quand il est mort, une grande partie des médias s’est efforcée de gommer les motivations politico-religieuses de son acte, par lui-même exprimées, pour y substituer une pure causalité sociale. L’accent fut mis sur le sort tragique des jeunes issus de l’immigration, sur leur aliénation, sur leur manque de perspectives dans une société barrée par l’horizon grisâtre du chômage. Elle se doublait d’une politique de culpabilisation en direction des citoyens français.
Toujours la faute de la France
La palme revint au New York Herald Tribune qui écrivit ceci : « Ce n’est pas Al Qaïda qui a créé Mohammed Merah, c’est la France. » Manière de dire : la responsable c’est la société française et ses injustices. Le journal américain reprenait d’ailleurs la phrase d’un des camarades de classe du terroriste. Bref, nous plongeâmes, tête la première, dans la culture de l’excuse et l’autoflagellation. Alors que les influences islamistes qui s’étaient exercées sur Merah étaient minimisées.
Des quartiers… sensibles
Point n’est besoin cependant d’être un grand sociologue pour comprendre que la porosité de nos banlieues à l’islamisme vient de ce qu’elles y sont justement « sensibles ». Certes tous les musulmans des banlieues ne sont pas des islamistes. C’est fort heureux et remercions en la Providence. Mais rien ne garantit qu’il en sera toujours ainsi. En fait, les banlieues sont des bombes à retardement. Ce que les événements des jours derniers viennent de nous rappeler de façon tonitruante.
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