Les roses trémières montent la garde
dans les ruelles intimes du village de pierre.
Droites, immobiles, elles se frottent contre les murs
et au pas des portes tout en surveillant les habitants leurs amis.
Elles se hissent à la fenêtre pour connaître les petits secrets.
Passe un chat blanc et noir
enfermé dans son rêve de souris,
passe une fillette aux joues claires
et un papillon du matin.
On les caresse du regard
mais l’on ne sait rien d’elles
et nul ne sait si elles font alliance avec le regain.
Michel Cosem