Dans les transports, on ne vit pas « ensemble »
Transports en commun de la Côte d’Azur, entre Nice et Toulon. Une dame encore jeune, de profession libérale intellectuelle supérieure, utilise les trains régionaux pour ses déplacements professionnels. Mais souvent, elle prend ses billets et demande à son mari, au dernier moment, de l’emmener en voiture. En cause, les incivilités et agressions verbales à caractère sexuel dont elle fait l’objet quasiment à chaque trajet. Petit florilège
« Elle se prend pour qui cette meuf ? », « C’est une chance pour toi que je m’intéresse à toi, t’as vu comment tu es ? ». Même en compagnie de son fils, on lui fait des signes évocateurs de sexe et des signes également que l’on peut lui donner de l’argent, pour des « prestations ». Elle a été souvent suivie en descendant du train, pratiquement jusqu’à son appartement. Elle a été obligée de téléphoner à son mari, pour qu’il descende à sa rencontre, tellement elle a peur. Sur son lieu de travail, ouvert au public, elle se fait insulter, traiter de sale Blanche qui n’aime pas les Arabes, ou qui n’aime pas les Noirs. Elle se fait menacer ; « on aura ta peau », « on t’attendra à la sortie ». L’une de ses collègues s’est fait massacrer à coups de casque par les mêmes types d’individus, parce qu’ils avaient trop attendu. En réalité, tout le monde est touché, sur ses trajets, lieux de travail, jusque chez soi et dans sa vie quotidienne. La dame qui témoigne évoque quasiment exclusivement de jeunes hommes de type maghrébin.
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