Qu’ont les villes de Marseille, Saint-Denis et Trappes en commun ? Antichambres de la violence désormais ordinaire et d’un islamisme devenu banal, terrains de jeu des petites frappes et délinquants en cols blancs, tonneaux de poudre multiculturels en attente de l’étincelle, sièges de pouvoirs amateurs mais professionnels du clientélisme… Valeurs actuelles a enquêté, parfois durant plusieurs mois, malgré l’omerta qui y règne, dans ces villes à l’avant-garde des maux français. Où gestion calamiteuse, électoralisme communautariste et corruption des “élites” entraînent des millions d’habitants vers l’insécurité, le mal-logement, la pauvreté, le déclassement. Notre voyage débute à Saint-Denis, chef-lieu du “9-3” qui alimente les fantasmes parfois bien en deçà de la réalité. Où la chute du Parti communiste, l’an dernier, qui a enrégimenté la cité royale durant soixante-quinze ans, dévoile un système corrompu jusqu’à la racine. Police municipale compromise, services publics ne servant que les plus offrants…
Caricatures ? Fantasmes ? Pire !
La déchéance de la préfecture du département le plus pauvre de France est contée de l’intérieur, pour la première fois avec autant de précisions. L’itinéraire se poursuit dans une autre ville francilienne, Trappes, à la réputation elle aussi non usurpée. Où le maire socialiste Ali Rabeh, dont l’élection, en juin 2020, vient d’être invalidée par le Conseil d’État, se révèle une personnalité autoritaire prête à toutes les manipulations au détriment de sa ville, ainsi que nous le racontent ses plus proches amis et ennemis, que nous avons pu interroger. Management tyrannique, mélanges des genres, entrisme islamiste… la commune meurtrie par une gestion chaotique se prépare à une nouvelle élection municipale qui s’annonce à haut risque.
Notre périple s’achève à Marseille, secouée par une énième série de meurtres liés au trafic de drogue, malgré les rodomontades de Gérald Darmanin, sur place la même semaine. Où plus de deux décennies de gestion consensuelle par Jean-Claude Gaudin, remplacé depuis un an par une coalition de gauche incendiaire, n’ont pas su enrayer la dérive de la deuxième ville de France vers l’enfer du “vivre-ensemble”, notion qui a depuis longtemps perdu tout son sens. Où, aussi, l’extension des zones de non-droit jusque dans les quartiers “préservés”, s’explique par les petits arrangements et grandes compromissions, qui ont fait glisser, à petit feu, la cité phocéenne dans une situation à l’issue incertaine. Notre route aurait pu se poursuivre encore quelques milliers de kilomètres, à travers les cités délabrées qui alimentent les fractures françaises, que ces pages n’auraient pas suffi. Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces enquêtes en sont le récit littéralement interdit, par le règne du politiquement correct et les connivences qui s’accommodent du pire.
Avec une conclusion, pour cette sombre introduction : la responsabilité de politiques véreux et d’une gauche prête à tout. https://www.valeursactuelles.com/politique/saint-denis-trappes-marseille-enquete-au-coeur-des-villes-perdues/