Le Parisien a passé une nuit à déambuler dans les rues du 19ème arrondissement, au cœur de la tristement célèbre « Stalincrack ». Bilan : violence, omniprésence de toxicomanes et de dealers… et une population de plus en plus tentée de se rendre justice elle-même.
Le nord-est parisien s’enfonce de plus en plus dans une crise sanitaire et sécuritaire inextricable.
Le Parisien s’en est rendu compte, en y passant la nuit au début du mois de juillet. Une expérience racontée dans un article du dimanche 11 juillet, et qui dresse un portrait hallucinant de la situation à « Stalincrack ». A l’arrivée sur zone, les riverains qui croisent les journalistes font peu de mystère sur les risques encourus :
« A partir de minuit, c’est Zombie Land », alerte un habitant. Certains coins sont mêmes proprement impossibles à traverser, à l’instar de
« l’angle de la rue Riquet et de la rue d’Aubervilliers ». Et si, d’aventures, les journalistes prenaient un tel risque, un conseil demeure :
« il faut courir vite ». Tout cela, à quelques kilomètres du cœur historique de Paris. En cause, les quelques centaines de « crackheads », installés depuis de longs mois autour de la place de Stalingrad, au croisement des 18 et 19èmes arrondissements. Alors que la nuit tombe, les toxicomanes se repèrent à la lumière de la pipe à crack qu’ils fument compulsivement. Sur les quais de Seine, raconte
Le Parisien, ils sont près d’une cinquantaine à se masser autour des dealers, des Sénagalais. A quelques dizaines de mètres, la police observe, sans intervenir. Toxicomanes et vendeurs sont trop nombreux, trop imprévisibles. Trop violents.
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