Ces jours-ci, les cultureux ont la mine boudeuse. En cause, la nomination de Rachida Dati au poste de ministre de la Culture. Pourtant, le nouveau ministre a de quoi plaire à cette gauche new age. Rima Abdul-Malak est une femme, Rachida Dati aussi. Rima Abdul-Malak est racisée, Rachida Dati aussi. Et un point bonus pour Rachida dont le père n’était qu’un humble maçon, tandis que les parents de Rima étaient tous deux professeurs à l’université de Beyrouth. Mais, grand malheur ! Dati est issue de la droite sarkozyste – presque l’extrême droite pour nos cultivés comme il faut. Aucun crédit ne lui est donc accordé. Le petit milieu artistique parisien suffoque à l’idée d’interagir avec un ministre qui promet de l’action et déclare que « la culture est un combat ». Dati promet de se « battre » pour « l’exception culturelle française ».
Derrière Dati, l’ombre de Vincent Bolloré ?
Il n'en faut pas davantage pour que les syndicats d’artistes fassent de l'urticaire. Interrogé par nos confrères du Monde, Nicolas Dubourg, président du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac, première organisation d’employeurs des scènes publiques), peste. Pour lui, la présence de Dati au gouvernement est une « malheureuse confirmation, celle de l’absence de considération du président de la République pour ce ministère ». Et d’ajouter : « On assiste à une stabilité à Bercy et au ministère de l’Intérieur, mais la Culture et l’Éducation nationale deviennent des ministères d’ajustement politique. La déconsidération pour ces grands services publics montre à quel point l’idéologie libérale domine. »
https://www.bvoltaire.fr/rachida-dati-arrive-a-la-culture-torrents-de-pleurs-chez-artistes-de-gauche/