S’il est une discipline scolaire où la liberté d’expression doit être totale, c’est bien la philosophie. Or, en philosophie, nombreuses sont les notions abordées, parmi lesquelles figure “la religion“. Pendant plus de trente ans, aucune des notions du programme officiel n’a souffert la moindre contestation de la part des élèves, “religion” comprise.

Mais l’immigration musulmane grandissant d’année en année, cela a fini par changer, tel élève quittant mon cours parce qu’il ne correspondait pas à l’enseignement du Coran, tel autre, assis au premier rang, sortant ostensiblement le Coran de son cartable en me disant que c’est cela que je devais enseigner alors que j’abordais le thème de la Vérité (sic), tel autre refusant l’égalité homme – femme au motif que la femme est mauvaise par nature, tel autre niant l’affirmation selon laquelle “la terre est ronde“, parce qu’ Allah, qui est omniscient, dit que “la terre est plate“, tel autre encore contestant la destruction, par la bombe atomique, des villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, car “Allah est Clément  et Miséricordieux : Il n’aurait jamais permis une horreur pareille” (sic), tel autre enfin s’insurgeant contre la formule de Nietzsche selon laquelle “Dieu est mort“, au point de se lever et de venir à ma rencontre en me disant à bout portant ceci : “Toi, si tu continues…”  le tout assorti du geste de l’égorgement !

Il m’est arrivé par ailleurs de trouver collée contre la porte de ma salle de classe une feuille de papier sur laquelle était dessinée une main dont les doigts étaient coupés !!! Une autre fois, deux jeunes maghrébins ont fait irruption dans ma classe et ont vidé sur moi un extincteur à incendie qu’ils avaient décroché de son support dans le couloir du bâtiment où j’enseignais, avant de prendre la fuite.