Allons-nous accompagner ce changement ou nous soumettre ?

Nous vivons dans des temps apocalyptiques. L'apocalypse que j'ai à l'esprit n'est pas l'image véhiculée par le cinéma, la fin des jours provoquée par une attaque extraterrestre, virale ou nucléaire. Nous sommes plutôt dans une période de refonte du monde tel que nous le connaissons. Mon ami Heather m'a récemment rappelé que la racine grecque des mots «apocalypse» signifie "découvrir", "révélation".
Peu importe où vous tombez sur le spectre idéologique ou comment vous votez, une chose est très claire : le cycle présidentiel de 2016 a découvert et laissé exposé une rupture au sein même de notre démocratie (là, il est question des USDA, 2017 ce sera chez nous, en France). C'est une rupture enracinée dans la profonde paralysie de l'anxiété et des visions disparates pour notre avenir collectif. Les systèmes mêmes qui ont fourni le sens sont en train de mourir autour de nous. Les bons emplois en usine avec les salaires syndicaux sont partis. L'adhésion à de nombreuses communautés religieuses diminue. Comme toutes les blessures, les huit dernières années ont montré à quel point les liens qui unissent notre république sont vraiment fragiles et effilochés.
Jennifer Bailey