La Marquise de Morveux d’Enarque cocufiée par Von Der La Hyène
(poème très librement et très vaguement inspiré par « les Imprécations de Camille »
de Pierre Corneille dans « Horace »
(1640). J’en demande pardon aux mânes du grand tragédien…)
(Le décor : La vieille Marquise de Morveux d’Enarque – née Trogneux – fulmine en son fief du Touquet. Elle vient d’apprendre que son galopin de mari s’est entiché d’une autre vieille blonde, Ursula Von Der La Hyène. De fort méchante humeur, elle s’occupe en feuilletant rageusement les 80 numéros de « Paris-Match », dont elle et le jeune Marquis ont fait la couverture à l’époque de leur splendeur, et elle se remémore avec nostalgie sa gloire passée. Depuis que, contrainte et forcée, elle a du congédier son brave et fidèle mameluk, le bel Alex Ben Allah, elle n’a plus que le chien Némo pour lui tenir compagnie. En fait il n’y a plus que lui qui frétille de la queue en la voyant…)
Mon Dieu, quand donc verrai-je la fin de mes tourments ?
Je suis loin de Paris, et je sais qu’on me ment,
Fort loin de l’Elysée, où mon Choupinet règne,
Moi qui suis à la fois son épouse et sa duègne.
Et que va-t-il donc faire, sans même que je le sache ?
Je savais ce gamin porté sur les radasses.
Or il ne manquait point, au sein de sa maison,
De vieilles boucanées et autres laiderons.
Moi, je l’ai déniaisé, je lui ai tout appris,
À faire des galipettes, à jouer la comédie (1).
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