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Nous avons la et les politiques que nous méritons ...
Une campagne électorale paralysée par les affaires et les sondages
Par Marilza de Melo Foucher
Cette campagne a été marquée par un brouillage des identités politiques, par un exceptionnel degré d’incertitude, par des sondages qui débordent et font désordre. Si les électeurs sont influencés par les enquêtes d’opinion ils voteront Macron, le candidat programmé pour devenir Président. Le chouchou du monde médiatique et financier qui pendant presque 1 an est devenu omniprésent sur les écrans et à la radio comme l’émergence d’une nouvelle offre politique. Hélas la politique est devenue un produit économique, un marketing avec un langage formaté pour impacter et construire l’offre d’un candidat et d’un programme en prenant en compte les souhaits (la demande) des grands secteurs de l’économie, des finances et en dernier des électeurs.
Cette campagne a aussi été dominée par la relation incestueuse entre la politique et le monde des affaires. Il y a eu une succession de révélations sur les conflits d’intérêts, l’abus de pouvoir, le manque d’honnêteté politique. La phrase la plus emblématique pour illustrer cette hypocrisie politicienne vient du candidat conservateur François Fillon "Un homme politique se doit d’être irréprochable", proclamait naguère le candidat François Fillon qui a été mis en examen, ainsi que sa femme pour détournement de fonds publics et complicité d’abus de biens sociaux pour de supposés emplois fictifs. Et voilà que l’homme d’allure respectable s’est discrédité tout seul ! Malgré sa mise en accusation il a poursuivi sa campagne comme si rien n’était. Les affaires qui touchent Fillon et Marine le Pen, ainsi que le poids de l’argent et du lobbying dans cette campagne présidentielle (à l’exemple d’Emmanuel Macron), laissent les français de plus en plus méfiants des politiciens. Personne ne peut nier l’existence d’un certain malaise dans la démocratie française, mais malheureusement cela semble être ignoré par un nombre important de politiciens déconnectés de la réalité. Ils font semblant d’ignorer la lassitude politique de leurs concitoyens pas seulement face aux affaires, mais par le manque de cohérence politique. La parole politique a perdu de la crédibilité. Les promesses de campagne sont très vite oubliées. Pour cette raison François Hollande récolte le prix du manquement de ses promesses et aujourd’hui personne n’ose défendre le bilan de son quinquennat.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article34388
Tags : politique, campagne, mafia, finance
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