Le torchon brûle, encore une fois, entre l’Allemagne et l’Italie. Alors que les chancelleries européennes ne bruissent que de promesses de « soutien à l’Italie » et autres assurances de « solidarité » pour la gestion de la crise migratoire, dans les faits, il apparaît que, comme toujours, les pays membres de l’Union européenne agissent sur la question en ordre dispersé.
L'Italie exige des explications
Cette semaine, c’est l’Allemagne qui annonçait un financement supplémentaire de 400 à 800 millions d’euros à deux ONG qui œuvrent en Italie pour le secours en mer des clandestins et l’installation des migrants en Italie. On l’imagine, les réactions du gouvernement italien ne se sont pas fait attendre. « J’ai appris avec étonnement, écrit Meloni à Olaf Scholz, que votre gouvernement - de manière non coordonnée avec le gouvernement italien - aurait décidé de soutenir par des fonds d’importantes organisations non gouvernementales engagées dans l’accueil des migrants en situation irrégulière sur le territoire italien et dans des sauvetages en mer Méditerranée. Ces deux possibilités soulèvent des questions. » Elle n’hésite pas, d’ailleurs, à rappeler que « le financement aux bateaux des ONG a un effet direct de multiplication des départs d’embarcations précaires » et « augmente le risque de nouvelles tragédies en mer ». Une triste lapalissade : que les ONG dont les bateaux sont postés au large de la Tunisie ou de la Libye soient un pull factor [facteur d'attractivité, NDLR] pour les clandestins pris en main par les mafias de passeurs est connu de tous. Matteo Salvini, qui dénonçait depuis des années le rôle financier à matrice idéologique de l’Allemagne dans le soutien au ONG pro-migrants, renchérit : « C’est une honte, un outrage et un acte hostile que des pays étrangers financent des associations privées étrangères pour amener des immigrés clandestins en Italie. »
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