• Nous sommes jaunes d'indignation par cette société à deux vitesses ...

    Incompris du gouvernement et de la plupart des médias, méprisés par le pouvoir, ringardisés par certains commentateurs, "les Gilets jaunes" se mobilisent pour le 17 novembre. Peu importe notre couleur politique, nous faisons mouvement.L'annonce gouvernementale, de la hausse des taxes sur les carburants en octobre, n'a été que la goutte d'essence qui a fait déborder le réservoir. En 18 mois de mandat macronien, les citoyens ont subi plusieurs humiliations. Il ne fallait dès lors plus grand chose pour que moteur de la colère explose. Hausse des tarifs du gaz et de l'électricité, aucune baisse significative de la taxe d'habitation pour la plupart des Français (d'ailleurs en majorité sceptiques quant à une éventuelle dispense promise dans les années à venir), matraquage fiscal parfois indirect (limitation des routes secondaires à 80km/h pour favoriser les amendes aux radars), suppression des incitations financières pour une transition écologique apaisée (travaux d'isolation par exemple), écologie punitive, pouvoir d'achat en berne, suppression de cotisations sociales (et donc enclencher la destruction d'un système permettant le financement de la retraite, du chômage ou de la santé), démolition du service public (notamment l'école, par les suppressions de postes et par une plus grande contractualisation et précarisation des agents), facilitation des licenciements, hausse de la CSG pour les retraités et les fonctionnaires (les "petits" revenus sont fortement impactés)... Et, dernièrement, le gouvernement vient d'accepter aux sociétés privées des hausses exceptionnelles des tarifs aux péages. Celles-ci s'additionneront à l'augmentation annuelle prévue par l'inflation.

    En face, le gouvernement abroge en partie l'"exit tax", modifie l'Impôt sur la fortune afin de contenter les spéculateurs financiers et les "grands" actionnaires, offre divers cadeaux fiscaux pour les plus favorisés (ex. : maintien du CICE, malgré son utilisation détournée par certaines grandes entreprises, qui en profitent pour augmenter les dividendes au détriment de l'investissement), etc. On pourrait aussi citer les différentes privatisations de sociétés lucratives comme la Française des jeux. Des privatisations qui ne visent pas à rendre plus efficace un système (exemple : la SNCF) mais à permettre à des sociétés privées de s'enrichir sur le dos de l'Etat. Le pantouflage (c'est à dire la navette et la connexion entre les hauts-fonctionnaires publics et le privé) est à l'image de l'affaire Kohler, l'illustration d'un pouvoir qui cherche à satisfaire les grandes fortunes pour un éventuel retour d'ascenseur.
    https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/les-gilets-jaunes-nous-sommes-les-209621

     

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