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Nous vivions au Paradis ....
et nous en avons fait un enfer pour beaucoup ...
La vie veut la vie
Par Gérard Charollois
Tout être vivant, végétal ou animal, simple unicellulaire ou complexe, tend à se maintenir en vie. Les arbres luttent pour accéder à la lumière et à l’eau. Les animaux entretiennent leur métabolisme en fournissant à leurs corps le nécessaire pour maintenir l’équilibre physiologique. Dans la biosphère, tout ce qui vit œuvre constamment à sa pérennité.
Ce combat contre la finitude amena l’animal humain à concevoir des mythes pour nier la mort et s’assurer la vie éternelle, ce qui rend bien vaines les appréhensions contre le transhumanisme puisque de tout temps l’homme s’inventa ce refus de l’anéantissement. La différence entre l’éternité du croyant et la quête de la longévité par la science tient à ceci : « il suffit d’y croire ». Mais voilà, la croyance ne se décrète pas et pour ceux qui n’y croient pas, comment faire face au défi de la finitude ? La finalité des religions et de la science, par des moyens très différents, est la même : ne pas disparaître. Les mythes promettent la résurrection des corps, une place à la droite du père ou 72 vierges pour les martyrs de l’Islam. La science biomédicale promet, à terme, la guérison de toutes les maladies et de la première d’entre elles, le vieillissement qui ne saurait être une inéluctable fatalité.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article38575Nos civilisations demeurent doloristes avec une éducation des enfants qui s’apparenta longtemps à un dressage, une justice qui punit plus qu’elle ne prévient, une médecine qui soigne en infligeant bien des douleurs qui pourraient être évitées et une acceptation résignée des maux et malheurs aussi longtemps qu’ils épargnent le résigné aux souffrances d’autrui. À la revendication d’un « Droit de mourir dans la dignité », j’oppose le Droit de vivre dans la douceur des jours, l’hédonisme altruiste et l’indignation devant le malheur. Et voilà pourquoi j’ai consacré une partie de ma vie de militant en m’opposant à la chasse, mort loisir ! Les oligarques qui commandent aujourd’hui servent la mort, celle des cervidés, des oiseaux d’eau et de tous les Droits sociaux.
Pour eux, la vie ne veut pas la vie, mais l’argent qui corrompt tout et la célébration de la mort à courre, à cor et à cris de banquiers insatiables.
Tags : vie, mort, science, malheur, douceur
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