Il y a la main blanche de ceux qui ont pour eux l’argent.
Il y a la main fine de ceux qui ont pour eux le songe.
Et il y a tous ceux qui n’ont pas de main –privés d’or, privés d’encre.
C’est pour ça qu’on écrit.
Ce ne peut être que pour ça,
et quand c’est pour autre chose c’est sans intérêt :
pour aller des uns vers les autres. ..
pour en finir avec le morcellement du monde,
pour en finir avec le système des castes
et enfin toucher aux intouchables,
pour offrir un livre à ceux qui ne le liront jamais.
Christian Bobin -