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Parce qu'il y aura des déçus du pantin Macron ?
Les futurs déçus du macronisme
Par Jean-Claude Guillebaud
Dans l’émission "C dans l’air" du 21 juillet consacrée à l’avenir du Front National, l’excellente politologue du CNRS Nonna Mayer pointa, vers la fin, un ingrédient que les autres intervenants avaient oublié de prendre en compte. Celui-ci : après les déçus du sarkozisme et ceux du hollandisme, aurons-nous des déçus du macronisme ? Si c’est le cas, combien seront-ils, et quand vireront-ils de bord ? À l’évidence, cette inconnue sera déterminante dans l’éventuelle remontée du FN.
Pour cette raison, et quel que soit leur vote originel, des millions de Français doivent souhaiter que l’actuel président réussisse. C’est quitte ou double. Or, depuis quelques semaines, cela n’en prend pas le chemin. On parle déjà de "décrochage" en annonçant la fin (prématurée) de l’état de grâce. Dans cette affaire, la dimension médiatique est capitale. On s’étonne que les dirigeants (président compris), nantis d’une majorité pléthorique, commettent autant de bévues. Tout se passe comme si le style choisi (verticalité, restauration de la dignité présidentielle, autorité laconique, mise à distance des médias) convenait aux années 1960, mais n’était plus guère praticable aujourd’hui. Hélas, peut-être ! Internet, les réseaux sociaux, la connexion généralisée : tout cela constitue désormais un univers médiatique hyperactif, pour ne pas dire radioactif. Il soumet l’exécutif à une réactivité de tous les instants. Chaque parole, chaque geste est mémorisé et pesé au trébuchet. La "parole présidentielle" s’en trouve banalisée comme elle ne le fut jamais. Quant aux postures, elles sont vite moquées.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article35360
Tags : decus, parle, president, macron, mediatique
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