-
Pendant qu'on parle de Bordeaux, silence sur la France ...
“Je suis dégouté de Bordeaux, on n’y est plus en sécurité” : victimes de la violence grandissante, ils témoignent
« J’ai évité un tabassage en règle ou un coup de couteau ». Quelques jours après son agression à Bordeaux, en bas de chez lui, Mathieu* n’en revient toujours pas, ni ne décolère : « J’ai vécu dans un pays étranger où la violence et la pauvreté sont très fortes, mais je ne m’y suis jamais fait attaquer », explique ce journaliste, incrédule. Il y a quelques jours, après une session de travail nocturne chez un ami, il n’a qu’une centaine de mètres à parcourir, pour rentrer chez lui, dans un quartier résidentiel calme du centre bordelais. A quelques pas de sa porte, un adolescent à vélo l’aborde : « Il est venu vers moi et à commencer à me raconter n’importe quoi, dans un charabia incompréhensible, il me parlait de foot. Puis il m’a demandé si j’avais un ordinateur dans ma sacoche ». C’est à ce moment que l’individu tente de le faire trébucher. Plusieurs autres personnes, vraisemblablement embusquées, surgissent alors autour de lui : « Pourquoi tu parles à ce mec-là, il est fou, faut pas lui parler ».
« Je pense avoir évité un tabassage en règle ou un coup de couteau »
L’un d’eux le plaque alors contre le mur et le soulève littéralement du sol, par une clé d’étranglement. Ses complices en profitent pour le déposséder de toutes ses affaires : ordinateur, smartphone, papiers, argent... avant de s’enfuir en courant. « Je voyais des étoiles, j’étais en train de perdre connaissance », se remémore Mathieu, en montrant ses hématomes au cou. A 27 ans, le jeune homme, qui en a vu d’autres, pense avoir échappé au pire. « Pas lui, c’est bon », aurait intimé un de ses agresseurs à un autre individu, qui s’avançait vers lui, l’air menaçant. « A ce moment-là, j’ai compris que j’avais failli y passer. Je ne peux pas être formel, mais je pense avoir évité un tabassage en règle ou un coup de couteau, parce que je n’ai pas montré de signe de résistance, ou que j’ai peut-être, comme eux, un teint basané », nous confie-t-il.
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/je-suis-degoute-de-bordeaux-ny-est-plus-en-securite-victimes-de-la-violence-grandissante-ils-temoignent-122335Bordeaux avant ... la racaille
Tags : bordeaux, j’ai, cou, evite, tabassage
-
Commentaires