Les journaux du matin chassent le rêve de la nuit.
Le cauchemar commence.
À peine réveillés,
les hommes s’entretuent pour des billets de banque.
La vie n’est plus qu’un immense calcul.
On méprise le vent, les arbres et les oiseaux
quand les comptables mènent le monde.
Je resterai l’idiot du village, l’escogriffe et le grand inutile.
Je resterai de ceux qui regarderont les fleurs.
Je ne veux pas paraître mais paresser longtemps
et prier les insectes dans les racines de l’aube.
Jean-Marc La Frenière