• Pissenlit ...

    Pissenlit ...


    J’adore la banlieue, avec ses champs en friche

    Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
    Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
    Ô vanité ! le nom du marchand que j’y lis
    Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
    Je m’attarde. Il n’est rien ici qui ne me plaise,
    Même les pissenlits frissonnant dans un coin ;
    Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
    Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
    Je prends un chemin noir, semé d’écailles d’huîtres.
    François Coppée


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