Quand on veut interdire les manifs pro-Palestine, on s’en donne les moyens

La manifestation « Pro-Hamas » programmée pour ce samedi a été interdite par le préfet, fort bien… si le tribunal administratif ne l’autorise pas, comme les précédentes. Mais même si elle restait interdite quelle différence ? Elle aurait tout de même lieu, également comme les précédentes. 

Oui, les forces de l’ordre seront présentes, impressionnantes même, mais elles lanceront quelques gaz lacrymogènes, pousseront aimablement les participants et interviendront gentiment pour y mettre un terme, la nuit tombée. 

Les manifestations interdites en Iran font des centaines de morts et de blessés. Dans la grande majorité des pays musulmans, ces manifestations interdites sont maîtrisées par la force et la brutalité, Algérie, Égypte, Tunisie, Libye, Liban, Yémen, Cisjordanie, Afghanistan et j’en passe. Voire même quand ces pays ne sont pas totalement musulmans, comme la Turquie. 

Autrefois, il y a quelques décennies, la France, ou plutôt son gouvernement de l’époque, n’avait pas hésité à employer la force des armes pour « assassiner » une manifestation pacifique à Alger à laquelle participaient femmes et enfants : plus d’une centaine de morts et de blessés. Souvenez-vous, c’était le 26 mars 1962. « J’ai vu ces corps de femmes, d’enfants et de civils, nus et jetés sur le carrelage de l’hôpital de Mustapha. Et ce jour-là les drapeaux dressés à bout de bras étaient « Bleu-Blanc-Rouge » et non pas « étrangers ». Nous chantions « la Marseillaise » et crions « Vive la France ». Nous étions de « vrais Français » et nous sommes morts pour ça ! 

Si cette manifestation demeure tout de même interdite, alors donnez aux forces de l’ordre les moyens de vraiment l’interdire, comme par exemple l’interdiction totale d’accès à la Place de la République et cela par tous les moyens. Quand je dis « tous les moyens » ne vous effrayez pas, il ne s’agit pas de tirer mais de « bastonner » si cela s’avère nécessaire, pas trop « brutalement » bien sûr ! 
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