Loi immigration. On a le droit d’être opposé à la « préférence nationale », mais l’accusation de racisme est un mensonge éhonté.
Une idée a enflammé le Palais-Bourbon : la préférence nationale. C’était Hollywood à l’Assemblée, un festival de vierges effarouchées. Fabien Roussel a affublé Marianne d’un bandeau sur l’œil façon Le Pen. « Racisme à l’état brut » pleurnichait Aurélien Taché. « Déshonneur », s’enflammait Boris Vallaud. C’est le retour de la collaboration. Bref, pour les belles âmes qui aiment l’humanité mais se fichent de leurs électeurs (beaucoup moins immigrationnistes que leurs élus), les heures les plus sombres reviennent, le fascisme est à nos portes, la République en danger. Et moi je ne me sens pas très bien.
Députés pestiférés
Si cette préférence nationale suscite autant de syncopes, c’est d’abord parce qu’il y a le mot « national » dedans – un très vilain mot – et ensuite parce qu’elle figure depuis longtemps au programme du RN (qui préfère désormais parler de « priorité nationale »).
Hier soir, ces démocrates sourcilleux, très à cheval sur le respect de la volonté populaire quand il s’agit de retraite, n’avaient qu’un mot à la bouche: « lepéniste ». Ces lepénistes sentent tellement mauvais qu’une loi adoptée avec leurs voix serait viciée. Les trois millions de pestiférés qui ont voté RN au premier tour des législatives apprécieront certainement…
https://www.causeur.fr/preference-nationale-racisme-271976
https://www.lejdd.fr/politique/71-des-francais-sont-favorables-la-preference-nationale-140545