On parle beaucoup des soldats qui sont au Moyen-Orient.
Français, Américains ou autres. Il semblerait que les retours
soient des plus difficile. On parle beaucoup de drogue.
Voient-ils des choses plus violentes et plus douloureuses
que les les soldats de nos deux dernières guerres européennes,
de la guerre d'Indochine ? de la guerre d'Algérie ?
Maintenant, au moindre attentat on envoie des équipes de
soutien psychologiques. Autant dire qu'autrefois ces hommes
devaient se débrouiller seuls.
La génération de mon grand-père c'était la guerre 14-18, je ne l'ai
jamais entendu en parler, il ne l'a pas faite à terre, ça c'est sûr, s'il
l'a faite c'était sur mer ... j'ai son carnet maritime, ce n'est pas
évident.
Mon père, prisonnier à Dunkerque, délivré par les Russes, très tardivement,
n'en parlaient pas beaucoup, un peu pour narguer, des phrases courtes,
débrouille-toi à trouver le sens.
Ma mère me parlait souvent du voisin qui avait un jardin au bout du nôtre,
qui avait vécu la même chose que mon père et qui restait des heures assis
sur le puits, silencieux ...
La guerre d'Algérie, c'est la génération de mon mari, qui ne l'a pas faite.
Mais les amis qui y sont allés n'en parlaient jamais, ou du bout des lèvres.
L'homme n'est pas fait pour la guerre et pourtant dans ces temps de paix,
ce n'est que colère et coups et offenses partout !