Arnaud Florac
Gérald Darmanin l'avait juré, il l'avait promis, avec la désormais célèbre « plus grande des fermetés », et on était prié de le croire sur parole : jamais aucun migrant, venu de la vague énorme qui avait submergé Lampedusa, ne devait arriver en France. C'était clair, c'était net, et on allait voir ce qu'on allait voir, parce que « en République », on est ferme sur les prix.
Bon, évidemment, plus personne n'est surpris, tout ça, c'était du flan, bien sûr. On apprend, ce vendredi, par BFM TV, que des migrants arrivent à Paris. Il va falloir sortir les tentes Quechua™ devant l'hôtel de ville et puis, porte de la Chapelle, on se serrera un peu plus.
Plainfaing, vous connaissez ?
En province, ce n'est guère mieux puisque, selon Vosges-Matin, un centre de vacances privé situé à Plainfaing va accueillir, de son propre chef et sans en avoir parlé au maire, une trentaine de migrants guinéens. Plainfaing, rendez-vous compte : personne ne sait exactement où c'est, et c'est très bien comme ça. Maintenant, il y aura - et ce n'est que le début - des migrants partout, jusque dans les villages les plus éloignés. Rien ne nous sera, rien ne leur sera épargné.
Oui, Darmanin avait promis, il avait bien expliqué que la France, comme disait son patron paraphrasant Rocard, n'avait pas vocation à accueillir toute la misère du monde. Ses électeurs auraient pu y croire ; ils auraient dû y croire. Peut-être y ont-ils cru, d'ailleurs ? Allez savoir.
https://www.bvoltaire.fr/a-paris-et-ailleurs-larrivee-de-ces-migrants-qui-ne-devaient-jamais-arriver/