Quels qu’aient été les malheurs, tout s’apaise.
Les blessés guérissent,
quand bien même ils gardent une cicatrice de vingt centimètres de long.
L’herbe reverdit,
le soleil sèche la pluie
et on balaie les ruines pour rebâtir sinon un palais,
du moins une chaumière.
Car bien sûr, rien ne vous est jamais totalement rendu.
Retourner aux bonheurs d’autrefois est impossible,
l’âge d’or demeure une idée,
une chimère, un mensonge, la nostalgie, une impasse.
Rien n’est ni ne redeviendra comme avant.
Mais l’illusion est douce,
qui surgit parfois lorsqu’on ne s’y attend pas, ou plus.
Minh Tran Huy