Lorsqu’il saisit son téléphone, Nicolas de Villiers hésite encore. Est-il réellement utile d’appeler un scénariste pour aider le Puy du Fou à écrire l’histoire de Charette ? Vincent Mottez est reconnu du milieu pour ses talents d’écrivain, de scénariste et de réalisateur, mais il est aussi dijonnais et vit entre Paris et l’Italie… Loin du bocage ! Le téléphone sonne, le jeune homme décroche, la conversation s’engage. Le président du parc vendéen se lance : il s’agit d’un projet sur une période assez méconnue, pendant la Révolution française, à travers un général qui résiste… Mottez réagit : il sait qu’on lui parle de Charette. Villiers s’étonne et le jeune homme répond : « Rien ne se perd jamais, monsieur. » Les familiers de Charette connaissent la réplique lancée par le chef vendéen au général républicain qui s’apprêtait à le fusiller en regrettant « tant d’héroïsme pour rien » . Voilà des années que la Vendée intéresse le passionné d’histoire. Il a tout lu sur cette guérilla oubliée, sur ce général si particulier. Le projet l’attire, une date de rencontre est fixée.
À l’été 2021, le Puy du Fou lance sa filière film ; dans la foulée, le personnage de Charette s’impose. Il y a quarante-cinq ans, Philippe de Villiers a voulu « offrir une sépulture aux Vendéens » : une Cinéscénie, un parc, le spectacle le Dernier Panache, consacré au héros du bocage, et le Roman de Charette auront permis de sortir de l’oubli l’histoire de ces 200 000 Français massacrés pendant la Terreur. La matière existe, les compétences aussi, et Charette est le personnage du spectacle préféré des visiteurs ; Nicolas de Villiers n’hésite pas une seconde : « Pour apprivoiser cet art du cinéma que nous découvrons, il nous fallait un personnage bien connu, nous avions évidemment la légitimité à nous emparer de ce thème jamais traité. »
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Si vous voulez vibrer avec Charlotte d'Ornallas, regardez en replay "Face à l'info" d'hier soir, elle vous dira tout sur cette Révolution dont on nous dit que nous devons être fiers, que de morts, que de sang, pour en arriver à Macron ...