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Réveillons-nous, emplissons nos rues ....
Dario Fo : Nos intellectuels ineptes, tristes et asservis à la pensée unique
Par Dario Fo
Remettons les choses à plat : la loi (pour limiter) les écoutes téléphoniques, la réforme du Sénat, les interventions sur la RAI, l’article 18 (du statut du Travailleur) annulé par le Jobs Act [1] (que c’est moche cette expression, Jobs Act), autant de choses qui, si elles étaient arrivées il y a quinze ans sous le règne du Seigneur d’Arcore (Silvio Berlusconi, NdT) auraient – et ont effectivement – rempli les rues de manifestants, et les pages des journaux.
Mais alors, que s’est-il passé, que nous est-il arrivé, pour que s’abatte un silence aussi effrayant ? Pour que se produisent cet assoupissement paradoxal, cette anesthésie générale. Vous rappelez-vous cette vieille fable, « Le joueur de flûte » ? Un joueur de flûte enchante les rats de la ville et les conduit au fleuve où ils se noient, libérant ainsi la cité. Mais comme les gens de la ville… ne tiennent pas parole et ne le paient pas, lui se venge et avec sa flûte il enchante cette fois les enfants de la cité et les emmène avec lui. Voilà, la même chose s’est produite avec les journalistes qui devraient être les premiers à avoir conscience de l’importance de l’information : à force de jouer de la flûte, ils ont endormi trop de gens !
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article29614
Tags : flute, rues, chose, jouer, enchante
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