soudain au milieu du rêve une voix s’élève comme une sentence,
un couperet :
« ancre-toi chaque jour davantage à ton passé pour y grandir encore » ;
moi qui essaye pourtant d'y renoncer consciemment chaque jour,
une voix pour contrarier ce chemin,
une voix que je devais désormais peut-être suivre,
trouver ses inconscientes raisons perdues au milieu de la nuit ;
«et dans cette quête l’épanouissement sera permis » rajoute-t-elle ; mendiant alors de morceaux infimes en ce jardin de vie déjà vécue ;
l’éternelle jeunesse ?
Pierre Cressant