• Sauvetage ...

    Alors que Disney sort un film de sauvetage spectaculaire, la SNSM rappelle une histoire vraie, celle du sauvetage de l’Atlante, un cargo espagnol, en 1957 à Noirmoutier.
    Temps de chien ce jour-là sur l’île de Noirmoutier. Les vagues se fracassent sur la pointe de l’Épine et au port de l’Herbaudière, les sauveteurs en mer de la SNSM se tiennent en alerte. Dans son portable, Jean-Marc Le Guen, le patron depuis quatre ans, a la liste des bénévoles disponibles. Ils sont vingt-deux équipiers sur trente-sept bénévoles en tout. Des marins, des fils de marins, des sauveteurs de père en fils, et des nouveaux venus, sans lien avec la mer. Mais qui partagent la même passion : secourir, « pour que l’eau salée n’ait jamais le goût des larmes », la devise de la SNSM.
    Au ponton, le Georges-Clemenceau II piaffe d’impatience. Prêt à appareiller. Il porte un nom célèbre. Le 9 août 1957, le premier du nom a porté secours au cargo espagnol Atlante, qui s’était échoué sur le plateau des Bœufs. « La plupart des naufrages ont lieu là, sur cette zone de rochers, dans le sud-ouest de la Tourelle-des-Bavards, à l’ouest de l’île », raconte Jean-Marc Le Guen. Le sauvetage est héroïque. Un fait d’armes, dans une mer démontée par la tempête et en pleine nuit. Épique, presque hollywoodien.
    Le navire de 1 050 tonnes, chargé de minerais de cuivre, arrive de Huelva (Espagne) et se dirige vers Nantes. Il s’apprête à rentrer dans le chenal de l’estuaire de la Loire. Mais se trompe de bouée ! « La visibilité était mauvaise, avec de gros grains. Ils ont confondu celle du chenal de Saint-Nazaire, la SN1, et celle des Bœufs », raconte Thierry Coiffard, à la fois neveu et petit-fils de deux sauveteurs du Clemenceau…
    A 19 h, le cargo touche les rochers. A 19 h 30 il lance son Mayday. Pierre Boucheron le capte, il rassemble à toute vitesse ses matelots. A 20 h 30 ils accostent le cargo avec beaucoup de difficultés. Il faudra 3 interventions pour sauver tout le monde.
    Le capitaine Jésus San José Ruiz veut sauver son navire. Il attend des remorqueurs, mais confie les deux épouses et le chien ... Le Clémenceau sera rappelé. La situation de vien critique pour les 20 membres d'équipage. Nouvel accostage. Le cuisinier, 120 kgs avait peur de descendre. Il a fallu mettre des matelas dans le canot et le capitaine a tiré au pistolet pour que les autres marins attendent. Les officiers du cargo seront du dernier voyage. A 2 h du matin, tout le monde est sauf et à terre.
    L'histoire se terminera par le mariage d'un marin espagnol et d'une fille de Noirmoutier.
    L'amour triomphe toujours.
    Katia Malaret pour Ouest-France (larges extraits)
    http://www.ouest-france.fr/culture/histoire/noirmoutier-le-sauvetage-heroique-de-latlante-4048929

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