Nul ne possède rien. Des mots peut-être. Des gestes à peine esquissés. La pluie d’automne et les flaques où sautent les enfants, leurs rires quand l’averse redouble, le goût de cendre dans la bouche des tout premiers baisers. Lionel Bourg

perdu sur le trottoir, oublié, isolé, un robinier garde encore dans une lumière d’automne toutes ses feuilles, dessinant par dessus les promeneurs comme un détail de pleine forêt ; en ville les arbres ont leur propre saison ; lui est en été Pierre Cressant

A la cime de la tour blanche la chevelure est drapeau déployé, couleur d’automne : feuillage roux, écureuil. Immobile paysage, ni le ciel ni la mer ne tremblent. J’entends la voix silencieuse, le chant de l’arbre, sa promesse. Ah, porteuse de délice, je t’écoute,...

Sa robe était d’automne et d’automne ses cheveux d’automne ses yeux Sa bouche était d’automne et d’automne ses seins d’automne ses songes Sa vie était d’automne et d’automne son giron d’automne son sourire Son goût était d’automne et...