Plus ou moins bien dans cette France « rayonnante de décivilisation » pour reprendre la synthèse des propos pour le moins ambivalents du « en même temps » macronien.

Les 100 et quelques jours accouchent de la souris qu’est le remaniement ministériel présenté comme un ajustement. On attendait le remplacement de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale - mieux vaut tard que jamais - et c’est évidemment la décision positive majeure. Le choix de Gabriel Attal pour le remplacer récompense un parcours sinon sans faute, du moins reconnu comme plutôt réussi même par des opposants politiques. Pour autant, il hérite d’une situation très dégradée et on sait que s’attaquer au mammouth est mission impossible.

Les autres départs moins importants étaient pour la plupart attendus : Marlène Schiappa victime du fonds Marianne, François Braun remplacé par Aurélien Rousseau, ex-dircab d’Elisabeth Borne, Olivier Klein ministre délégué à la ville remplacée par une proche du couple Macron, Jean-Christophe Combe remplacé par Aurore Bergé. On notera la nomination de Philippe Vigier comme ministre délégué aux des Outre-mer et de Thomas Cazenave comme ministre des Comptes publics.

Reste la question que l’on aurait souhaité poser au président : pourquoi avoir reconduit comme Première ministre Elisabeth Borne alors qu’elle n’a pu durant ces 100 jours ni élargir la majorité présidentielle, ni apaiser une société fracturée qui s’enflamme, les deux missions essentielles qui lui avaient été confiées par le président ?

La première réponse qui vient à l’esprit est parce qu’il faut plus de temps pour atteindre de tels objectifs. Pourquoi alors avoir fixé l’échéance des 100 jours ?

Bonnes vacances à toutes et à tous.
François BAUDILLON sur Tumblr