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Tout est en nous ... bous sommes responsables ...
En imputant ses malheurs aux autres, on se déresponsabilise. Il y a un avantage, c'est que c'est plus confortable ... Nous n'avons pas à assumer des situations désagréables ou des conséquences négatives. Si c'est la faute de l'autre, inutile de se remettre en question, de changer. On se rassure au lieu de risquer l'inconnu que représente le changement. Ce comportement est aussi lié à notre forte culture de la culpabilité. On a l'impression que les choses doivent être faites parfaitement. Quand on se rend compte qu'on a fait des erreurs et que l'on n'est pas parfait, on est, à tort, perturbé. La parade, c'est de blâmer l'autre.
En voulant se protéger, on est bloqué. Comme rien n'est de notre faute, on reproduit les mêmes erreurs à l'infini. Quand on perd de la responsabilité, on perd de la liberté. Comme si on dépendait des autres et que l'on n'était pas vraiment autonome. Ce comportement de "sous-responsabilisation" place la personne dans l'illusion que son entourage lui doit des choses. Mais ces attentes sont très subjectives et peuvent alimenter une amertume constante. Evidemment, on n'est pas responsable de tout ce qui nous arrive, mais on peut choisir comment réagir à chaque situation.
On peut considérer certaines situation négatives que l'on vit comme autant d'informations qui nous permettent de réajuster notre comportement pour réussir davantage. Quand on redevient responsable, c'est comme si, au lieu de se plaindre de la nullité du film, on prenait la télécommande en main. On redevient autonome. On ressent ses capacités, plutôt que le monde s'écroule sur nous en permanence. En se connaissant mieux (sans tabous) on se redonne le pouvoir.
Propos de Florent Fusier recueillis par Audrey Guiller pour Ouest France dimanche.
Tags : responsable, autre, situation, comportement, lie
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