Tu es d’une île, tu en as la discrétion, la mesure, la retenue.
Tu es d’une île, tu en as la distance, et l’inquiétude borde tes rives.
Tu es d’une île sauvage, dénudée,
tu as le goût du sel et du large et du bleu,
et ta voix se mêle au souffle des marées.
Tu es d’une île, de ces îles détachées des mondes, de ces îles en partance. Morceau de terre qui a rêvé plus loin que les terres.
Morceau de terre sentinelle, à l’avant des continents, vigie surveillant l’éternité. (…) Tu es ce morceau de terre imprenable dans mon océan qui dérive.
Un phare qui signale les hauts fonds.
Un chant pour traverser mes enfers.
Une grâce dans l’épaisseur du temps.
Tu es une île en avance sur la terre.
Une île pour rejoindre le ciel.
Franck reveur