En déplacement aux Pays-Bas pour évoquer la souveraineté européenne ce mardi 11 avril, Emmanuel Macron a été interrompu dans son discours par des manifestants installés dans les rangs du public, qui l’ont apostrophé sur le climat social en France, la réforme des retraites ou encore le climat.

« Où est la démocratie française ? », ont notamment scandé trois manifestants qui ont perturbé le discours d’Emmanuel Macron à La Haye, ce mardi 11 avril. « Vous avez des millions de manifestants dans les rues », ont-il encore crié, en sortant une banderole sur laquelle il était inscrit « Président de la violence et de l’hypocrisie », rapporte
Le Monde.

Entre inaction climatique et réforme des retraites, la politique du président a été dénoncée pendant de longues secondes, obligeant Emmanuel Macron à interrompre son discours pour répondre à ces protestataires : « C’est très important d’avoir un débat social ». Il a par ailleurs proposé de répondre aux questions des manifestants, avant de souligner que le fait de pouvoir réaliser « ce type d’intervention » était, comme le droit de manifester, caractéristique d’une « démocratie ».

Mais « le jour où vous vous dites ‘quand je suis en désaccord avec la loi qui a été adoptée ou les personnes qui ont été élues, je peux faire ce que je veux car je décide moi-même de la légitimité de ce que je fais’, vous mettez la démocratie en danger », a nuancé le président.

« Ces réformes sont essentielles » 

Le président a également tenu à défendre la très controversée réforme des retraites, indiquant devant le public qu’il souhaitait « faire passer l’âge de la retraite de 62 à 64 ans », avant d’ajouter : « Lorsque je compare (l’âge légal de départ) dans d’autres pays, cela va bien au-delà de 64 ans. Ces réformes sont essentielles », a-t-il conclu.
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