La défense grossière d’un pouvoir de plus en plus contesté

On est bien loin de l’attaque en règle d’un hôpital pour enfants, caillassé par des hordes de casseurs, encore moins par des manifestants, ivres d’on ne sait quel rage, et mal contrôlés par un service d’ordre syndical accusé par le Premier ministre d’ « attitude ambiguë ». On peut par contre se demander — sans pour autant s’étonner vraiment, ni s’en émouvoir — comment aucun membre des forces de l’ordre régulières chargées de prévenir les débordements n’aient été en mesure de parer ces gestes imbéciles, d’autant qu’elles étaient à proximité... Des témoins feraient d’ailleurs état d’un rang de policiers entre le gros de la manifestation et les façades de l’hôpital Necker (info à confirmer à l’heure qu’il est). On ne s’attardera pas ici à multiplier les exemples de déclarations, trop grosses et répétées pour être honnêtes, proférées par le pouvoir et ses chroniqueurs attitrés pour exploiter l’incident Necker. Pour stupides et grotesques que soient leurs attaques, elles sont à la mesure de leur panique devant la contestation grandissante de leur autorité.

Car il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’au-delà de la loi Travail, ce sont désormais les autorités en place qui sont mises sur la sellette. Et qu’elles le sentent.
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