• Une vieille cuisinière ...

    Notre four aspire à la vie en même temps la vieille cuisinière en fonte. Pendant de longs mois, tout le printemps et l'été, c'est juste une chose oubliée dans la cuisine. Mais lorsque l'air se refroidit et que les longues ombres se glissent à travers les cieux d'automne, je me rappelle l'usage du four. Je commence à promener un doigt le long de sa ligne et je me souviens. J'imagine un dispositif thermostatique enterré quelque part dans ma chair, près de la base de ma colonne vertébrale, comme celle des appareils avec un tube de mercure, qui déclenche un levier, et commence la combustion dans l'ancien four. L'air chaud en expansion entre dans les lourds tuyaux du radiateur qui semble un écho similaire aux jets de feu qui sifflent à travers les parois du four. Tout cela dans un concert de bruits métalliques. J'oublie les repas rapidement cuits des mois chauds et j'implore les préparations lentes qui ne sont possibles que dans ce four. Il n'y a pas de fenêtre dans notre four, pas de lumière, juste une porte noire qui obscurcit comme un rideau. Quelque chose se passe entre l'eau et l'huile, les haricots et la viande. Une autre chose, bouillonnant et fumant, se déplaçant comme une matière vivante en sort. Vous regardez tous les changements qui ont lieu lorsque vous cuisinez sur la cuisinière. Vous voyez l'évaporation de l'eau, l'huile et la graisse tournant au brun et l'épaississement, en tirant sur ​​les bords. Mais nous n'avons que nos oreilles et notre nez avec ce four. Il n'y a rien d'égal à l'instant où le poêlon en fonte est tiré des 420 degrés de l'enfer, et s'immobilise au centre de la table sous une ampoule faiblarde. On dirait comme un tour de magie, une grande illusion, effectué sur une scène.

    Une vieille cuisinière ...


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :