à Venise tout est île et souvent selon les lieux où nous sommes
nous l’oublions, nos pieds croyant d’instinct en l’indistinct des terres,
la force architecturale de l’urbain
qui permet à l’insulaire de copier à la perfection la terre continentale,
l’île urbaine qui cache son tempérament insulaire au coeur de ses places
où l’horizon raccourci s’arrête au pied des palais ;
comme si l’île pour être davantage île prenait toute la force
et toute la puissance de la terre ferme ;
l’illusion ici est un ordre urbain,
l’illusion une fondation de la ville
Pierre Cressant