Lorsque nous infusons une tasse de thé, nous jetons généralement le sachet une fois qu'il a servi son infusion, mais pour Ruby Silvious , cet humble sachet constitue la base d'une pratique artistique distinctive. Connue pour ses peintures miniatures qui utilisent des sachets de thé comme toiles, elle a élargi son utilisation du matériau en l'utilisant comme tissu pour des œuvres à plus grande échelle inspirées par son histoire familiale et son intérêt pour la mode. "Cela me donne la chance de faire un travail à grande échelle, l'antithèse de mes peintures miniatures", a-t-elle déclaré à Colossal. « C'est tout naturellement que mon art s'est toujours inspiré de la mode. Ma grand-mère maternelle était une brillante couturière. Je n'avais que 20 ans lorsque j'ai émigré des Philippines aux États-Unis, et mon tout premier emploi était chez Bergdorff Goodman à New York.

Silvious a commencé à fabriquer des vêtements en 2015, stimulé par une fascination permanente pour les différentes méthodes d'impression, de coloration et d'assemblage des segments déconstruits. "J'ai accumulé des bacs de sachets de thé usagés", dit-elle, "non seulement de ma propre consommation, mais aussi d'amis et de famille qui ont généreusement contribué à ma collection croissante." Elle a fabriqué plus de dix kimonos grandeur nature, chacun nécessitant jusqu'à 800 sacs usagés. Pièces de sa série la plus récente, Dressed to a Tea,environ 75 à 125 sachets en moyenne, chacun vidé, aplati et repassé avant d'être collé pour former des chemises, des slips ou des robes pour enfants. "Certains morceaux de sachets de thé ont des mono-impressions, et les motifs les plus simples sont assemblés avec des sachets de thé usagés unis ou légèrement tachés, ce qui leur donne un aspect plus délicat et fragile", explique-t-elle.
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