«La vérité, c'est que ceux qui sur-affirment ainsi leur toute-puissance veineuse et musculeuse ne font que souligner un sentiment d'impuissance.  

Ce sont des corps-vitrine, des corps-exhibition pour concours de beauté, aussi gênés dans leurs mouvements que les corps obèses, surjouant une masculinité dont ils n'offrent que le simulacre.

Des contrefaçons de virilité n'ont jamais fait la virilité.  

La virilité s'éprouve sur les champs de bataille, dans la rue, l'arène, le dur combat de la vie, pas au saut à l'élastique, ni devant une glace qui renvoie à Narcisse l'image d'un taureau fumant, alors qu'il sait au fond de lui n'être qu'un boeuf impuissant.  

Julius Evola comparait ces corps hypertrophiés à la forme-crustacé :  
dur à l'extérieur, mou à l'intérieur, l'hypervirilité ne faisant que renvoyer à l'hypervulnérabilité.»