Par Albert Gendronneau

La Cour des comptes considère que l’objectif de rattrapage des revenus des retraités par rapport aux actifs est atteint. Elle propose une hausse de leur imposition et préconise de faire davantage participer les retraités à la solidarité nationale...

Toujours selon la Cour des comptes, les niches fiscales et sociales qui s’appliquent aux retraités représenteraient « un manque à gagner de 12 milliards d’euros pour l’État et la sécurité sociale ». Alors, retraités « nantis » n’avez-vous pas honte d’avoir travaillé souvent entre 40 et 45 heures et plus, de ne jamais avoir bénéficié, ou peu, de RTT, de n’avoir jamais reçu aucune aide, d’avoir quand même su économiser pour pouvoir à votre retraite avoir un toit sur votre tête, et cela bien souvent en ne partant pas en vacances ?

Mais, bien sûr, il faut éviter de parler des sénateurs, des députés, des retraites de ministres - à vie après huit mois d’exercice - des effectifs pléthorique d’élus et de fonctionnaires de l’administration territoriale de la France... Il faut éviter aussi d’évoquer les régimes spéciaux, ceux qui partent à 50 ans en regard de ceux qui partent à 65 ans, ceux qui partent avec 75 % du salaire des six derniers mois, alors que d’autres partent avec 50 % du salaire moyen des 25 dernières années...

Et n’évoquons pas non plus les députés européens qui ne paient pas la CSG !

Marianne N° 907 du 5 septembre 2014
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