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Voyager au milieu de la diversité ...
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Je monte à Bordeaux à bord du bus de la compagnie française en même temps qu’une jeune femme, à l’évidence « vraie » française, connaissant déjà la ligne et avec laquelle j’échange quelques mots de simple courtoisie. Aussi me souffle-t-elle en montant dans le bus : « Oui ! Il faut subir leur musique ! » Avec nous embarquent une demi-douzaine de Français de papiers…
À bord est déjà installé au milieu du bus un groupe d’une demi-douzaine d’étrangers d’aspect moyen-oriental parlant fort peut-être pour mieux s’entendre au milieu du brouhaha généré en effet par plusieurs portables pendus au porte-bagage intérieur et diffusant chansons ou discours en langue arabe.
Le chauffeur responsable du bus, après avoir fait s’installer tout son monde, diffuse le message de consignes générales qui comporte notamment la recommandation de mettre son portable en veille afin de ne pas gêner les autres passagers. L’annonce n’est suivie d’aucun effet sur les auditeurs de langue arabe tant étrangers que « français » montés à Bordeaux, ces derniers, au moins, étant pourtant supposés comprendre la langue dans laquelle s’est exprimé le responsable du bus…
Par chance au long des heures ces trublions se donnent à eux-mêmes parfois un peu de repos, un peu de silence, sur fond de la basse profonde du moteur lancé à régime d’autoroute.
Je change de bus à Saint-Sébastien vers minuit pour prendre celui d’une des grandes compagnies de transport espagnoles. Là les derniers sièges, à l’arrière du bus, sont aussi occupés, majoritairement, par des maghrébins tout aussi « accros » au portable que leurs homologues du bus précédent…
Cerise sur le gâteau, à Bilbao monte un Noir, du gabarit requis sans doute pour faire partie des gardes du corps de feu le Président Amin Dada, qui s’installe au tout dernier rang des sièges du bus. Là, le moteur du car à peine relancé, il se lance pour sa part dans une psalmodie éructée d’une voix forte et en langue arabe encore, me semble-t-il, psalmodie qui ne s’arrêtera, pour moi, que quand je descendrai du bus, arrivé à ma destination, deux ou trois heures plus tard…
https://ripostelaique.com/un-aspect-du-vivre-ensemble-dans-un-bus.html
Il n'y a pas à dire "c'était mieux avant" qu'ils arrivent chez nous !!!