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Dictature ... me voilà ...
Nous rêvions d'un autre monde ...
La distanciation sociale
Il ne faut pas se leurrer, rien n’est fait au hasard dans cette belle mécanique destructrice d’humanité. Quoi qu’on puisse en penser, même si l’expression émane de la porte-rigole du gouvernement, l'inénarrable Sibeth la bien-nommée, la distanciation sociale est En Marche. Mon ami Yves, grand pourfendeur de la vilenie humaine peut bien s’indigner, réclamer qu’on use simplement du vocable plus évocateur de : « Distance d’Éloignement Physique pour l’Application de la Sûreté Sanitaire Exigible » : La DÉPASSE, c’est bien la mise à l’écart de l’autre non pas physiquement mais socialement qu’attend cet odieux pouvoir.
Ne nous y trompons pas, les effets sont déjà manifestes. Le discours guerrier du patron, le conditionnement des médias inféodés au Grand Capital, les saillies de la truculente voix de son maître ont marqué les esprits les plus fragiles. L’autre n’est plus un voisin, un compatriote, un simple quidam anonyme, un aimable inconnu de rencontre, c’est un danger potentiel, un ennemi à abattre, un vecteur de la mort potentielle.
Dans la rue, les premiers touchés par cette contagion plus purulente encore que le fameux virus, à la vue d’un autre individu, baissent la tête, détournent le regard, s’écartent ostensiblement ou changent de trottoir tout en se gardant bien de répondre à son salut. La peur a pris le pas sur cette fraternité de mauvaise aloi qui ornementait stupidement les frontons de notre République.
Pour bien enfoncer le clou, les escouades Castaner sèment la terreur parmi la population. Elles dispersent, elles ventilent, elles distribuent à tour de bras de la sanction financière. Tous les prétextes sont bons pour que la haine prenne le pas sur toute autre relation sociale. Pour bien montrer l’adhésion à cette nouvelle forme de socialisation au pas de l’oie, la délation est redevenue le sport national. Les bonnes habitudes sont revenues au galop quand notre chef suprême a fait don de sa personne à la nation.
Nous avons bonne mime avec nos vieux slogans obsolètes : « Faites l’amour pas la guerre ! », « Il est interdit d’interdire ! », « L’imagination au pouvoir ! », « Ni Dieu, ni Maître ! », « Sous les pavés, la plage ! »… C’est ce dernier slogan qui explique l’interdiction absurde de nos plages par crainte sans doute qu’on y trouve des pavés. La grande contre-révolution mondiale à laquelle nous soumettent les adeptes d’un libéralisme génocidaire réduit en cendres nos folles espérances de concorde internationale et de liberté au cœur même de notre pré-carré.
Nous allons vivre sous surveillance permanente, nous découvrons, stupéfaits et horrifiés qu’il est désormais obligatoire de disposer d’une carte de séjour et d’un permis de circuler pour baguenauder, le nez au vent, ce qui du reste sera passible de verbalisation. L'aliénation avance à pas forcés, non seulement avec une rigueur sans pareille mais pire encore, avec l’assentiment d’une population totalement anesthésiée par le discours lénifiant d’un exécutif pitoyable.
https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/nous-revions-d-un-autre-monde-224280Vous n'allez pas me dire que ce virus est apparu par hasard ???
Tags : virus, distanciatio sociale, l'autre, délation, escouades castaner, la voix de son maître
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